Grâce à la collaboration entre l’EHTL et l’Ambassade du Japon, les élèves ont eu la chance de rencontrer Kakhuo Aoe et de suivre une présentation qui aura pour effet de provoquer des prises de conscience. En effet, la cuisine Shojin nous invite à reconsidérer notre relation à la nourriture, et nous incite à adopter un état d’esprit plus sain envers la façon de préparer et de consommer des aliments.
Dans une société de surproduction, de surconsommation et d’activités frénétiques, la nourriture est loin d’être considérée à sa juste valeur : surabondante, elle est souvent ingurgitée en excès et gaspillée sans états d’âmes.
La philosophie millénaire qui a donné naissance à la cuisine shojin véhicule des préceptes inspirants qui peuvent être mis en pratique par des non-bouddhistes, simplement dans un souci de plus de bien-être et pour un mode de vie davantage respectueux des ressources naturelles.
« Chérissez la nourriture comme un membre de la famille », une attitude qui invite à éviter le gaspillage, et à reconditionner les épluchures et chutes de légumes.
« Prenez conscience de l’origine de l’aliment : la terre, le soleil, la pluie, les semences, la main d’œuvre nécessaire, le chemin parcouru pour arriver dans notre assiette. »
« Exprimez votre gratitude pour les efforts consentis, n’oubliez pas que notre vie est fondée sur une somme de sacrifices. Demandez-vous, si votre vie est à la hauteur de la nourriture que vous recevez. »
« Maîtrisez votre appétence au lieu de vous laisser contrôler par le désir de manger de façon compulsive. »
« N’oubliez pas que nous devenons ce que nous mangeons : en entrant dans notre corps, la nourriture devient une part de nous-mêmes. »
À l’issue de la conférence, les participants ont pu déguster deux exemples de cuisine Shojin : Hiryuzu et Maki-e pudding. Ces mets raffinés ont été préparés, selon les recettes de Kakhuo Aoe, par M. Tomohisa Mitsuhashi, le chef de cuisine personnel de l’ambassadeur, et les élèves de l’EHTL.
Trois mots pour résumer cette rencontre unique : gratitude, respect et « itadakimasu ».