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Restaurant Alexis-Heck

Disparu depuis plus d’un siècle et représenté sur une seule et unique photo qui a traversé le temps, M. Alexis HECK n’en restera pas moins pour toujours une référence dans l’histoire du tourisme luxembourgeois.

Le vendredi 28 septembre 2018, ce pionnier a été une nouvelle fois mis à l’honneur à Diekirch car désormais le restaurant d’application de l’École d’Hôtellerie et de Tourisme du Luxembourg (EHTL) porte fièrement son nom. «Lorsque nous avons abandonné l’ancienne dénomination “Lycée technique hôtelier Alexis Heck” afin d’adopter une identité en accord avec les activités et le positionnement de notre établissement, il était clair pour tout le monde que le lien entre le père du tourisme luxembourgeois et notre école devait continuer de subsister. C’est ainsi qu’est née l’idée de rebaptiser le restaurant “An der Kéier”, en lui attribuant le nom d’un protagoniste qui incarne l’innovation, la prise d’initiative et le service au client», explique Michel Lanners, directeur de l’EHTL. À partir du 2 octobre, le restaurant Alexis-Heck, recevra de nouveau le public dans un cadre convivial et raffiné à l’heure du déjeuner.

Et dans quelques années, l’EHTL compte pouvoir accueillir des hôtes dans un hôtel d’application prévu sur deux étages au-dessus du restaurant. « C’est ce qui se fait dans de nombreuses écoles à l’étranger et notre ambition est de combler ce manque en créant un hôtel fonctionnant selon les principes de l’économie circulaire », a annoncé M. Lanners, qui a profité de cette occasion pour remercier chaleureusement le député-maire Claude Haagen et son équipe, mais aussi l’administration des bâtiments publics pour les échanges fructueux et le soutien qui a été apporté aux projets de l’EHTL.

Comme l’a indiqué le secrétaire d’état Claude Turmes, Diekirch et sa périphérie est en train de se transformer en plate-forme dédiée au services de l’agriculture et de l’environnement, avec un lien entre la production et la transformation des denrées, la restauration et l’hôtellerie.

Au cours de cette inauguration, Frank Wilhelm, expert en gastromie et littérature française, a évoqué un autre personnage illustre, qui buvait du vin de Moselle, appréciait les excellentes écrevisses de l’Ernz blanche, était capable de laisser un généreux pourboire à l’aubergiste pour le remercier de l’excellent accueil, mais aussi de se contenter d’un bouteille de limonade pour deux personnes: Victor Hugo. En 1871, il occupa pendant plusieurs jours la suite n°15 au Grand Hôtel des Ardennes d’Alexis Heck. Ce n’est sûrement pas cet hôtelier, qui visait l’excellence tant pour sa cuisine que pour sa cave et qui avait inventé le concept du Club Med avant l’heure, qui a inspiré à Victor Hugo le portrait de l’aubergiste Thénardier à qui l’auteur fait dire dans Les Misérables : « Le devoir de l’aubergiste, […] c’est de vendre au premier venu du fricot, du repos, de la lumière, du feu, des draps sales, de la bonne, des puces, du sourire ; […] de râper l’homme, de plumer la femme, d’éplucher l’enfant ; […] de faire tout payer au voyageur, jusqu’aux mouches que son chien mange ! » Retrouvez ici l’exposé complet de Frank Wilhelm

Hier comme aujourd’hui, l’hospitalité et la restauration, la qualité des services et l’accueil offrent des moments d’échange, de célébration et de partage, comme en ce vendredi au restaurant Alexis-Heck.

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